On n'y croyait pas trop, et ça se confirme dès l'ouverture des volets : il y a toujours autant de neige. Le col du Furka, ça ne sera pas encore pour aujourd'hui ! L'alternative la plus simple semble être de prendre le train qui passe sous le Simplon. Le départ est à 10 km de l'hôtel, nous y allons donc directement. Evidemment, le train vient de partir, et le suivant est dans 2 heures. Le col du Simplon est noté comme apparement ouvert, et sans chaines nécessaires. Vu le temps qu'on a devant nous, je me dis qu'il n'y a qu'à essayer, et si ça passe pas, on fera demi tour pour redescendre à la gare. Reste à claquer 10 minutes à convaincre Antoine (dit l'aventurier de la moto ;-) ) et nous voilà parti sur les pentes du Simplon. La neige fait rapidement son apparition au bord de la route, mais il n'y en aura pas sur la chaussée. Les gants d'été deviennent rapidement un peu légers, mais tant pis, on ne vivra pas ça tous les jours !! Et on atteint sans souci le sommet à 2005 m.
En extra, un petit blizzard se met à souffler, fait vraiment pas chaud.
On peut redescendre du col (Antoine cherche déjà une station de lavage pour enlever le sel), et on rentre une première fois en Italie. Ah, je vous ai pas présenté les douaniers Italiens : ils fonctionnent par mot clef. Vous dites "Mugello" ou "Valentino", et là "Ayaya, va bene, va bene". Vous pourriez avoir 10 cartouches de clopes attachées sur votre selle, ils ne les verraient même pas.
Nous rejoignons donc les lacs Italiens par une toute petite route de fond de vallée en parfait état, et avec des virages sans interruption. On repasse en Suisse, lave les motos (!!), traverse Lugano et ses somptueuses villas (c'est comme la Côte d'Azur au coeur des Alpes), et nous voilà au bord du lac de Come.
Pour optimiser le trajet, et aussi par nostalgie des bacs Norvégiens, nous traversons le lac en bateau. Problème, j'ai oublié qu'il ne faut jamais se mettre coté gauche du bac : le pont est bombé, et il est impossible de béquiller (risque de la tordre). Je passe donc la traversée assis sur la moto, à me tenir contre la paroi...pas top. Nous débarquons à Bellagio (comme le casino de Vegas!!).
Il ne reste plus qu'à récupérer l'autoroute vers Milan pour rejoindre notre gite à coté de Florence. Il commence à se faire tard, et on ne veut pas faire attendre la dame....on met donc tout notre coeur à l'ouvrage pour ne pas arriver trop tard !! Bon, je comprendrai plus tard que les petits panneaux 'autovelox', c'est pas de la pub pour de la colle à chambre à air, mais ça annonce des radars automatiques...
On arrive au gite vers 21 h, un petit repas, et à demain pour la découverte de la Toscane.